Des chalutiers européens géants pouvant atteindre plus de 140m de long, équipés en technologie de pointe, écument les mers du globe à la chasse du dernier poisson grâce à l’argent des contribuables et en toute légalité, menaçant la survie des populations locales et des petits pêcheurs locaux
La pêche industrielle, beaucoup trop destructrice pour être viable, n’existerait pas sans l’argent public. Grâce à nos impôts, les flottes industrielles augmentent leur butin et leur aire de jeu, par exemple, en développant de nouvelles méthodes destructrices, comme la pêche électrique (7) ou dans le cadre des accords de pêche qui les autorisent à pêcher dans les eaux étrangères.(6)
Règle N°1
C’est l’absurde et très critiquée règle des « antériorités » : à l’annonce de la mise en place de quotas, certains pêcheurs engagent une réelle course contre la montre pour maximiser leurs captures à un temps T, leur permettant ainsi de prétendre à une part plus importante de quotas.
Règle N°2
Seules les compagnies de pêche industrielle ont les ressources juridiques et financières pour monter les dossiers de subventionnement et donc s’assurer de toucher le pactole au détriment des artisans plus vertueux.
Règle N°3
Allant de pair avec la règle #2, les industriels, représentés par leurs lobbyistes, sont très bien armés pour porter leurs intérêts aux oreilles des décideurs politiques. Pour assurer leurs revenus, les artisans sont en mer et les industriels sont dans les couloirs bruxellois !
La surpêche est la première menace de destruction de l’océan devant la pollution plastique.(8)
Plus d’1/3 des stocks est surexploité et le restant est déjà pleinement exploité.
800 millions de personnes sont menacées par la sécurité alimentaire,(9) aggravée dans de nombreux endroits, comme en Afrique de l’Est, par la pêche industrielle.
Au niveau mondial, les pêcheurs artisans représentent 80% de la flotte de pêche mais ne touchent que 20% des subventions.(10) Cette concurrence déloyale et le pillage des ressources marines les laissent à genoux.
La grande distribution concentre 75% des achats de poissons en France. Ces poissons proviennent majoritairement de la pêche industrielle, très souvent certifiée « durable », à tort, par le label trompeur MSC.(11)
1. Dénonçons et stoppons les méthodes de pêche destructrices. Grâce à ses campagnes de sensibilisation et de plaidoyer, BLOOM a obtenu un changement législatif interdisant le chalutage profond et la pêche électrique en Europe.
2. Soutenons les techniques de pêche à faible impact sur l’habitat et les espèces qui garantissent une pêche et des emplois durables. BLOOM se bat pour dénoncer l’imposture du label MSC, changer les pratiques de la grande distribution et valoriser la petite pêche côtière.
3. Obtenons une gouvernance raisonnée et durable des pêches. BLOOM se bat sur le plan législatif afin d’obtenir un cadre réglementaire qui soutient la pêche durable et qui assure une bonne gestion des ressources.
4. Éliminons les subventions qui encouragent la surpêche. Sans subventions, la pêche industrielle ne serait plus rentable, et donc abandonnée. 60% des subventions sont néfastes et conduisent à la surpêche.(12)
Votre don est vital pour nous aider à agir sur les causes de la surpêche : la pêche industrielle ! Elle s’accorde le soutien des décideurs politiques, au détriment de la petite pêche artisanale, plus vertueuse, qui représente pourtant 80% de l’emploi dans le secteur. Sans subventions et un cadre réglementaire la favorisant, la pêche industrielle ne serait pas rentable, donc abandonnée.
Changez avec nous les règles du jeu. Ensemble, transformons durablement le modèle existant de la pêche !
Par une approche scientifique indépendante et rigoureuse, BLOOM œuvre pour que les politiques et les finances publiques ne détruisent plus l’océan et ceux qui en dépendent. BLOOM est une petite structure de huit personnes reconnue pour ses victoires environnementales. En avril 2018, Claire Nouvian, sa fondatrice, a reçu le Prix Goldman, équivalent du Prix Nobel de l’écologie.
(1) Environ 120 millions de tonnes sont capturées chaque année : Pauly & Zeller (2016) Catch reconstructions reveal that global marine fisheries catches are higher than reported and declining.
(2) Cashion et al. (2018) Reconstructing global marine fishing gear use: catches and landed values by gear type and sector.
(3) Par exemple, le SCOMBRUS — navire inauguré en septembre 2020 et que nous avons fermement dénoncé — peut capturer jusqu’à 200 tonnes par jour. Pourtant, il est loin d’être le plus grand navire européen, avec 81 m contre 144 m pour le ANNELIES ILENA.
(4) Swartz et al. (2010) The spatial expansion and ecological footprint of fisheries (1950 to present).
(5) Morato et al. (2006) Fishing down the deep.
(6) Le Manach et al. (2013) European Union’s public fishing access agreements in developing countries.
(7) Le Manach et al. (2019) Public subsidies have supported the development of electric trawling in Europe.
(8) Rapport IPBES https://ipbes.net/sites/default/files/202002/ipbes_global_assessment_report_summary_for_policymakers_fr.pdf
(9) Rapport de la FAO— L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde (2015) http://www.fao.org/3/a-i4646f.pdf
(10) Registre européen de la flotte.
(11) Le Manach et al. (2020) Small is beautiful, but large is certified: a comparison between fisheries the Marine Stewardship Council (MSC) features in its promotional materials and MSC-certified fisheries.
(12) Sumaila et al. (2019) Updated estimates and analysis of global fisheries subsidies.